Trois bâtiment ont été construit de 1931 à 1933 pour accueillir 150 patients tuberculeux chacun :
- Le pavillon des Cèdres était le pavillon qui accueillait des enfants. C’est l’actuel bâtiment du groupement hospitalier intercommunal du Vexin.
- Le pavillon Adrien Bonnefoy-Sibour dit « pavillon des Tamaris » était le pavillon des femmes
- Le pavillon de Docteur Vian dit « pavillon des Peupliers » était le pavillon des hommes
L’architecture des sanatoriums d’Aincourt
A l’époque des sanatoriums, les médecins préconisaient des cures d’air pur et de soleil pour traiter la tuberculose. Ainsi ces immenses paquebots de 3 étages étaient disposés en gradin pour créer des terrasses de cure, « des solariums », avec une exposition maximum au soleil à chaque étage. Chaque patient pouvait s’isoler et se reposer sur sa terrasse, séparée par des paravents en verre dépoli. Ils étaient en plein coeur de la forêt de la Bucaille.
Photos du pavillon des Cèdres (hôpital en activité)
Photos du pavillon des Tamaris (en ruine depuis 30 ans)
L’abandon des sanatoriums
En 1940 les locaux sont réquisitionnés par l’armée allemande. Ils en font un camp d’internement. Environ 1500 prisonniers hommes et femmes furent détenus à Aincourt. Des centaines furent déportés vers des camps de concentration ou fusillés. Un stèle commémorative a été érigée en 1994.
En 1946, les sanatoriums rouvrent leur porte mais l’arrivée des antibiotiques et la régression de la tuberculose rend ces établissements obsolètes. Ils sont réhabilités pour devenir pluridisciplinaire mais l’activité va se concentrer sur le pavillon des Cèdres et les deux autres bâtiments vont être abandonné .
Le pavillon du Docteur-Vian ferme ses portes en 1988. Il a servi aux pompiers à expérimenter des procédures de lutte contre les incendies. Il est aujourd’hui complètement inaccessible, fortement endommagé et envahi par la végétation.
Le pavillon Bonnefoy-Sibour ferme ses portes définitivement en 2001. Il a été endommagé par les nombreux visiteurs : tagueurs, joueurs de paintball… Il a également servi de lieux de tournage, vous le reconnaitrez peut-être dans « Demain tout commence » avec Omar Sy, sorti en 2016.
Photographie du pavillon Bonnefoy-Sibour en 2012 et 2015
Un projet de réhabilitation
La société François Ier, spécialisée dans la rénovation de patrimoine, a racheté les deux bâtiments pour les transformer en 124 appartements de luxe, d’ici 2023.
